Taputapuātea est inscrit au Patrimoine mondial en tant que paysage culturel terrestre et marin. L’ensemble du site est ainsi délimité par des éléments naturels du paysage dotés d’une symbolique importante.Le marae Taputapuātea est tourné vers Te Ava Mo'a, une passe sacrée dans le récif qui borne le lagon.Le motu Atāra est un îlot du récif qui offre un habitat aux oiseaux marins. Les embarcations arrivant de haute mer attendaient ici avant d’être conduites dans la passe sacrée, puis officiellement accueillies à Taputapuātea. Ce motu avait également pour fonction d’annoncer, par la forme des nuages apparaissant au-dessus de lui, divers présages. Enfin, au-delà de la passe et toujours dans le périmètre du « paysage », la tradition orale rapporte qu’un marae serait immergé à environ 80m, et serait une des demeures de la Grande Pieuvre Mythique Tumu-Ra’i-Fēnūa, la grande pieuvre du mythe des origines. Dans les temps anciens elle était crainte et respectée. « Tumu » c’est la source, l’origine, le début ; « Ra’i » le ciel ; « Fenua » la racine, le fondement, la Terre.
Certaines traditions disent qu’elle fut la Grande Pieuvre des profondeurs, aussi appelée Taumata Fe’e (Fondation du ciel terrestre) qui était celle qui avait maintenu attachés la terre et le ciel et qu'il avait été si difficile de détacher pour créer l'espace et la lumière dans le monde. La pieuvre mythique était aussi désignée comme la passeuse cérémonielle (Te-vāhine-tūturi-te-mā'ororoa) et la garante de l'unité de l'Alliance centrée à ‘Ōpoa. Elle déployait ses tentacules suivant tous les chemins d'alliance jusqu'aux trois points du Triangle polynésien pour attacher ensemble Te-Ao-tea et Te-Ao-uri. Te-Ao-tea étant l’alliance des « mondes clairs », dont les chefs portaient la ceinture de plumes jaunes et Te-Ao-uri, l’alliance des « mondes sombres », dont les chefs portaient la ceinture de plumes rouges.