Cette histoire est représentée par l’ensemble du marae Taputapuātea en bordure de mer et la diversité des sites archéologiques dans les hautes vallées. Cet ensemble reflète l’organisation sociale avec des paysans vivant dans les hautes terres et des guerriers, des prêtres et des rois établis près de la mer. Il témoigne également de la compétence de ce peuple en matière de navigation sur des pirogues à balancier, franchissant de longues distances sur l’océan, grâce à l’observation de phénomènes naturels, et transformant les îles nouvellement occupées en des lieux qui couvraient les besoins de leur population.
Les marae étaient les points d’intersection entre le monde des vivants et celui des ancêtres. Leur forme monumentale reflète la concurrence entre les chefs ari’i pour obtenir prestige et pouvoir. Le marae Taputapuātea est lui-même une expression concrète de l’alliance capitale formée par sa hiérarchie de chefs et le culte qui lui était associé, des pierres de ce marae étant transportées sur d’autres îles pour y fonder d’autres marae du même nom.
Il symbolise leurs origines, les relie à leurs ancêtres et en tant qu’expression de leur spiritualité. Ces idées et connaissances vivantes sont inscrites dans les paysages terrestres et marins de Raiatea et, en particulier, dans les marae pour les rôles centraux qu’ils jouèrent autrefois.