Le renouveau culturel

Il faudra attendre la fin des années 1970 et la création de l’association culturelle Motu Haka soutenue par Monseigneur Le Cléac’h, membre éminent de la communauté religieuse catholique pour assister à une prise de conscience visant à protéger le patrimoine culturel et en particulier la langue. Monseigneur Le Cleac’h écrivait « un peuple sans passé est un peuple sans avenir et un peuple sans langue est un peuple sans âme. » Le marquisien sera enseigné à l’école à partir de 1982. L’association réalise un travail de recherche, de textes et de récits anciens, dans les livres et dans les mémoires. Il se produit alors un renouveau culturel, un réveil identitaire.

Des danses et des chants sont reconstitués au son des tambours fabriqués d’après les gravures anciennes ou copiés sur des originaux dormant dans les musées du monde. Les costumes sont également reproduits en essayant d’être le plus authentique dans les formes et dans les matériaux naturels nécessaires à leur confection. Le résultat se concrétise lors de la première édition en mai 1987 du Matava’a, le Festival des arts marquisiens. À l’image des grands rassemblements (koika) d’autrefois, le festival Matava’a est aujourd’hui l’occasion de composer des chants et des spectacles inspirés de traditions ancestrales pour les faire revivre sur les anciens tohua restaurés pour l’occasion.

 

Taputapuātea
Te Henua Ènata - les îles marquises
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