Fortes de cette nature majestueuse, TE HENUA ÈNATA - les îles Marquises, sont également reconnues et tant appréciées pour sa culture si riche et singulière !
Mystique, magique ou encore intime, ce patrimoine culturel propre aux Marquises interpelle au-delà des frontières de la Polynésie française.
Cette richesse culturelle témoigne en outre des formidables capacités d’adaptation des civilisations du Pacifique dans un environnement insulaire et isolé. Elle s’est forgée au fil des épreuves, de son histoire passée, de son environnement et de son développement.
Arrivés par la mer vers l’an mille et dotés de connaissances enrichies au cours de leur extraordinaire épopée du peuplement du Pacifique, ces polynésiens appelés Ènata (“Homme” en langue marquisienne) se sont organisés en chefferies et installés progressivement dans les vallées. Ces vallées deviendront d’ailleurs à compter du XVe siècle leur principal lieu de vie jusqu’au contact avec les Européens.
S’en suivra ensuite un choc démographique, et avec lui, la disparition d’une grande partie de la culture ènata, qui, après 1842, date de l’annexion de l’archipel par l’administration française, aura presque cessé d’exister.
L’originalité de cette culture réside à la fois dans son organisation spatiale et humaine mais aussi dans l’usage qu’elle fait de la roche qui se trouve en abondance sur ces îles volcaniques. Base du développement d’une architecture monumentale domestique (paepae) et cérémonielle (tohua et me’ae) bien spécifique à l’archipel, la roche est aussi le support d’une expression artistique exceptionnelle à travers la sculpture (tiki) et les gravures rupestres (pétroglyphes) qui sont autant de traces du rapport des Ènata à leur environnement. Ce lien étroit entre l’Homme et la nature nous est également rappelé par la tradition orale, qui évoque à travers les récits, mythes et légendes conservés, l’origine commune qui unit les êtres humains à la nature.