La mythologie polynésienne se distingue également par l’importance qu’elle accorde à la voute céleste. Le ciel forme un dôme divisé en plusieurs coupoles superposées dans lesquelles y vivraient les dieux et ancêtres. Cet espace sacré est dénommé Te Pō (le monde des ténèbres, de la nuit, de l’invisible). Il est séparé du monde profane, celui des hommes dénommé Te Ao (le monde des vivants, où brille la lumière du jour). Mais, les hommes et les dieux sont liés, comme l’établissent soigneusement les généalogies des grandes lignées dans lesquelles la hiérarchie des dieux interfère avec celle des chefferies.
Pour s’assurer la bénédiction des dieux et éviter leur colère, les hommes venaient sur les marae pour honorer ces dieux et leur demander d'influencer favorablement les événements. Ils cherchaient, par exemple, à obtenir le retour de l’abondance des récoltes ou bien une victoire guerrière. Le marae permettait donc d’assurer la communication entre le monde des humains (Te Ao) et celui des dieux et des ancêtres (Te Pō). C’était uniquement sur le marae que les atua – les dieux - pouvaient être convoqués par les rituels des prêtres, pour venir s’incarner dans les idoles sculptées.